Dans cet article, nous allons parler d’un état mental (psychologique) qui va démultiplier vos capacités de concentration et vous rendre beaucoup plus productifs : l’état de flow.
C’est presque un état second, presque une drogue, le Graal à atteindre lorsqu’on parle de productivité.
À la fin de cet article, vous saurez exactement ce qu’est l’état de flow et comment l’atteindre grâce à une série de conseils précis.
On vous garantit (oui, on n’a pas peur!) que si vous appliquez tous les conseils de cet article régulièrement, vous vous sentirez rapidement plus efficaces, et plus accomplis.

Qu’est-ce que l’état de flow ? Ou être « dans la zone »
Lorsque vous atteignez l’état de flow, vous êtes entièrement plongés dans une activité, et tout s’enchaîne naturellement, car vous êtes stimulés en permanence par la satisfaction d’accomplir de petites choses.
Vous êtes totalement absorbés par la tâche que vous êtes en train d’accomplir. Il n’y a rien d’autre.
Dans cet article, nous allons parler de l’état de flow au travail, mais on peut être « dans la zone » aussi :
- en faisant du sport (notamment les sports extrêmes)
- en pratiquant un instrument de musique
- en jouant aux jeux vidéo
- en méditant
🧘 D’ailleurs, le concept de flow est à la base un principe spirituel du bouddhisme.
→ Être en état de flow, c’est « ne faire plus qu’un avec ses pensées ».
Les psychologues vont parfois très loin pour définir le flow.
Voici le meilleur de ce que j’ai trouvé lors de mes recherches :
- Lorsqu’on rentre dans le flow, on se sert de nos émotions pour atteindre un haut niveau de performance. Les actions demandent peu d’effort et vous avez un feedback instantané sur votre avancée dans une grosse tâche (plein de mini-tâches s’enchaînent).
- On peut ressentir une distorsion du temps : on se rend compte que 4h se sont écoulées alors qu’on a l’impression d’avoir travaillé 1h seulement.
- Quand on est en état de flow, on est au summum de notre bonheur car on sait qu’on est en train d’accomplir quelque chose de satisfaisant, mais, sur l’instant, on ne vit que pour ça.
- Il n’y a aucune anxiété possible par rapport à autre chose car notre esprit ne peut pas se permettre de penser à autre chose. → Dans ce sens, on se distancie même de notre propre existence (rien que ça 😅).
L’état de flow, c’est exactement l’état dans lequel vous voulez être sur vos plages de « temps productif ».

Quelques exemples de flow pour illustrer :
Peut-être que ça peut vous paraître abstrait comme ça, voire exagéré.
Mais ce concept ne sort pas de nulle part.
Il a été exprimé par des psychologues, validé par des scientifiques et il est utilisé par des entrepreneurs, des sportifs, et dans l’armée.
La plus grande ascension de tous les temps : 3h52min, 838 mètres, pas de sécurité
Alex Honnold, qui a grimpé les roches du parc Yosemite SANS CORDE NI SÉCURITÉ a déclaré qu’il appréciait tout particulièrement sa pratique car ça le met dans un état de flow, qu’il n’arrive pas à atteindre autrement.
Vous avez déjà peut-être été dans cet état de flow.
Pensez à une activité que vous appréciez tout particulièrement, sur laquelle vous n’avez pas besoin de chercher à vous concentrer car tout vient naturellement à vous. Vous étiez sûrement en état de flow.
Moi, en ce moment-même.
Ça fait précisément 67 minutes que je me suis lancé dans la rédaction de cet article. Aucune distraction ne m’a interrompue, je n’ai pas bougé de ma chaise, la musique tourne. J’ai cherché des infos, lu des articles, commencé à rédiger, et j’avance. Tout est fluide. Quel kiffe !
Maintenant que vous avez une idée claire de ce qu’est l’état de flow : voici par où commencer. Quels outils utiliser, quelles méthodologies vous pouvez tester pour rentrer dans la zone lorsque vous travaillez.
1ère chose à retenir : pas possible de « switcher » d’un coup
On rentre progressivement dans l’état de flow.
Ne pensez pas que vous allez pouvoir passer de Netflix à une phase d’hyper-concentration dans votre travail.
Vous n’aurez pas non plus de déclic et vous dire « ça y est, je suis dans le flow ! » d’un coup.
Ce qu’il faut bien retenir, c’est que le flow vient naturellement à vous.
Lorsque vous commencez une tâche, tout ne sera pas facile dès le début.
Mais au bout 15-30 minutes, si vous êtes dans les bonnes conditions, les choses vont devenir de plus en plus faciles.
Progressivement, vous rentrez dans l’état de flow, et les choses commencent à s’enchainer plus facilement.
Après ça, le but est et de maintenir votre état de flow pour continuer à accomplir votre travail, et vous satisfaire encore plus.
Voici donc comment se mettre dans les bonnes conditions :
Partie 1 : identifier et bloquer toutes les distractions externes pour rentrer dans l’état de flow
Comprenez qu’il y aura toujours deux manières d’éviter les distractions externes :
- Supprimer ces distractions de votre environnement
- Vous retirer vous-même de l’environnement qui contient ces distractions
Dans tous les cas, l’objectif sera toujours de créer de la friction et de rendre ces distractions plus difficiles à atteindre.
Couper les bruits autour de vous
Des études le prouvent : le bruit est la cause principale de perte de productivité au travail.
Le bruit ambiant réduit de 67% notre efficacité, lorsqu’on effectue des tâches productives.
Couper le bruit autour de vous peut augmenter votre productivité de 50% et réduire votre stress de 30%.
Un endroit silencieux est généralement conseillé pour rentrer dans le flow.
Étape 1 : vous offrir des écouteurs/un casque à réduction de bruit
Ce qui fonctionne mieux :
- Les écouteurs intra-auriculaires
- Les casques supra-auriculaires
Si vous avez un bon budget, assurez-vous que votre casque offre la réduction active du bruit ambiant : une technologie qui capture le son autour de vous, et diffuse un son opposé pour arriver au silence parfait dans vos oreilles.

Étape 2 : choisir ce que vous allez écouter pour vous concentrer
L’important est d’avoir un son qui ne vous distrait pas et qui a un tempo répétitif et entraînant. De préférence sans parole.
Brain.fm : un aller simple vers le cosmos
J’ai découvert brain.fm il y a un moment et j’avoue que je suis devenu complètement accro.
→ Brain.fm propose de la musique qui va stimuler votre cerveau en fonction de ce que vous voulez atteindre :
- Des sons pour stimuler votre créativité
- Pour faire du travail profond (deep work)
- Pour lire / étudier
Dans tous les cas, ça favorise vraiment votre entrée dans le flow.

Votre smartphone, les emails, les messages
Personnellement, j’aime beaucoup mettre mon téléphone très à l’écart quand je travaille. Normalement, on peut se débrouiller pour avoir absolument tout sur son ordinateur.
Mais peut-être que vous aurez quand même besoin de votre téléphone.
- Activez le mode ne pas déranger : sur votre téléphone et aussi sur votre ordinateur.
- Fermez les apps/onglets de mails et de messagerie pour être sur qu’elles ne vous interrompent pas
- Mettez toutes les discussions de groupes en mode silencieux sur WhatsApp, Messenger, iMessages…
- Activez même le mode avion si besoin. (Fun-fact: au moment même où j’écris ces lignes, et alors que je suis dans la zone depuis 2h pratiquement, je viens de sentir mon téléphone vibrer. J’avais oublié d’activer ne pas déranger. J’ai vu 3 autres notifications qui m’ont totalement perturbé et qui font rentrer plein de pensées dans ma tête. Je sais que le flow ne va pas durer pour longtemps encore. 😢)
Les réseaux sociaux et applications de news
- Téléchargez les extensions feed blocker sur Chrome (liens en fin d’article). Elles masquent tout ce qui pourrait vous déconcentrer.
- Pas d’excuse, même pour ceux qui travaillent sur les réseaux sociaux. Par exemple je suis moi-même très souvent sur LinkedIn, mais ça ressemble à ça :

Pour votre téléphone :
- Référez-vous à notre article sur iOS 14 pour rendre votre iPhone minimaliste 😉
- Couper toutes notifications non-déclenchées par des humains
- Instaurer des limites d’apps : 15min pour Instagram/jour.
- Sélectionnez les heures où vous pouvez utiliser les réseaux sociaux (fonctionnalité « temps d’arrêt » sur iOS).
La nourriture
La nourriture peut être un facteur majeur de déconcentration. C’est une forme de gratification instantanée, qui perturbe le flow aussi bien physiquement que mentalement.
- Prenez éventuellement quelque chose de légèrement sucré avant de commencer à travailler, mais pas pendant.
- Retirez de votre champ de vision tout ce qui pourrait vous tenter. Le Choco-bon, c’est pour après votre phase de flow seulement (en guise de récompense).
Netflix, la télé, les jeux-vidéos… 🎮
Retirez ces éléments de votre environnement :
- débranchez la console et rangez-la pour vous rappeler que vous êtes motivés à avancer sur vos objectifs
- donnez la manette à votre copain/copine (oui j’ai déjà fait ça 😅)
- Déconnectez-vous de Netflix, réinitialisez votre mot de passe mais n’ouvrez pas l’email tout de suite : attendez d’avoir fini de travailler pour vous autoriser à vous reconnecter
- Ou déplacez-vous vous-même dans un environnement qui ne contient pas tout ça
Votre propre curiosité
Sachez remarquer quand vous vous égarez vous-même et que vous commencez à faire ce que j’appelle le « faux travail ». Par exemple, lors de mes recherches pour écrire du contenu, je tombe très souvent sur des petites apps que j’ai très envie de tester.
Mais j’arrive à détecter ça et à éviter de les installer tout de suite, pour revenir à la rédaction. Sinon, ça risque d’aspirer énormément de temps.
Jusqu’à maintenant, nous avons parlé des distractions externes, celles qui sont provoquées par notre environnement.
Mais, sachez qu’il y a un autre type de distraction, qu’il faut réussir à effacer, si l’on veut rentrer dans l’état de flow : les distractions internes.
Vous le savez autant que moi : il se passe beaucoup de choses dans notre cerveau, et, souvent, la principale chose qui nous empêche de nous concentrer, de rentrer dans la zone, c’est nous-même.
Partie 2 : identifier et bloquer toutes les distractions internes pour rentrer dans l’état de flow
Le concept de l’esprit de singe 🐒
Alors, promis, je ne vais pas vous demander de brancher votre cerveau à un ordinateur, ni de prendre quelconque substance illicite.
Mais, sachez-le : notre cerveau est, depuis des millénaires, toujours attiré par de nouvelles pensées et stimulations.
Le cerveau de singe, c’est une métaphore (du bouddhisme) qui dit que notre cerveau passe de pensée en pensée comme un petit singe saute de branche en branche.
Il est très actif et dynamique, il ne s’arrête jamais et a toujours envie de nouvelles choses.

Et toutes ces pensées que l’on a en permanence, ces bavardages mentaux, c’est ça qui nous empêche de rentrer dans le flow.
De plus, ça entraîne de la fatigue mentale, mais aussi, de la fatigue physique.
Les distractions externes (qu’on a vues en partie 1) peuvent aussi satisfaire votre esprit de singe.
Les réseaux sociaux les emails, les notifications… Vous passez d’un sujet à l’autre sans aucun effort et vous êtes stimulés en permanence. Pas bon du tout. ❌
Ce qu’il faut bien retenir, c’est que plus vous stimulez votre cerveau, plus vous sautez de branche en branche, moins il sera facile de rentrer dans le flow. Que ce soit une pensée, ou une distraction.
Maintenant que vous savez pourquoi il est si important de bien maitriser ses pensées, et pourquoi il faut presque « reprogrammer son cerveau » : voici la partie concrète. Nos conseils et nos habitudes pour rentrer dans le flow plus facilement, et… Apprivoiser son esprit de singe 🐵
Conseil n° 1 : éviter la gratification instantanée (et donc favoriser la gratification retardée)
En évitant les distractions autour de vous, vous allez éviter la gratification instantanée. Et c’est l’une des clés pour rentrer dans le flow.
La gratification instantanée, c’est le fait d’avoir une récompense immédiate sans fournir d’effort.
Souvent, cette récompense est mentale, et provient d’une substance qui est addictive pour notre cerveau.
Voici quelques exemples :
- 📳 Lorsque vous recevez une notification des réseaux sociaux, vous répondez à votre besoin de reconnaissance sociale (se faire accepter par les autres) qui est un besoin profond humain. → Le fait de répondre à ce besoin va libérer de la dopamine dans votre cerveau, et donc une sensation de bonheur immédiate (souvent légère, parfois inconsciente).
- 🍫 Très similaire, lorsque vous mangez quelque chose (notamment sucré) vous répondez sans effort à votre besoin de manger, et vous obtenez votre récompense dans l’instant.
Le problème, c’est que nos esprits de singe ne demandent que ça, et on risque de tomber dans un cercle vicieux de récompenses immédiates, plutôt que de travailler.
Le cercle vicieux de la gratification instantanée :

Lorsqu’on travaille, notre gratification n’est jamais immédiate
Nos récompenses dans le travail : obtenir une promotion, gagner plus d’argent, avoir plus d’impact… Elles n’arrivent jamais dans l’instant.
Au contraire, c’est souvent le fruit de mois, voire d’années d’effort.
Voilà pourquoi il faut absolument éviter toutes les gratifications instantanées.
Et c’est là-dessus qu’on arrive sur le 2e conseil. Il y a quand même une bonne nouvelle :
Conseil n° 2 : Se concentrer sur le chemin plutôt que la destination
Je vous expliquais dans la partie 1 que lorsque vous êtes vraiment dans le flow, vous avez un feedback immédiat sur ce que vous faites, et que tout s’enchaîne facilement.
Voici donc mon conseil par rapport à ça :
→ C’est ce feedback immédiat, le fait d’accomplir votre travail et d’avancer comme vous le voulez, qui doit vous servir de gratification.
Appréciez et concentrez-vous sur la tâche quand vous êtes en train de l’accomplir, plutôt que sur l’objectif final que vous avez à atteindre.
C’est ce qui ressort chez les grands sportifs, qui adorent utiliser le flow :
- Un sprinteur est concentré sur chacune de ses foulées pendant la course, plutôt que sur la médaille.
- Un grimpeur est concentré sur ses prises, et sur les prochaines dont il aura besoin pour monter, plutôt que sur la vue qu’il obtiendra quand il sera arrivé en haut du sommet.
C’est aussi le meilleur moyen de sentir que vous êtes dans le flow : la seule chose dont vous avez envie, c’est de continuer : vous êtes absorbé et vous voulez aller au bout de votre tâche.
Conseil n° 3 : utilisez des déclencheurs et ayez toujours le même environnement
Une bonne technique pour rentrer dans le flow : se préparer à y rentrer avec des petits rituels, et toujours les mêmes éléments qui composent votre environnement.
Pour ma part, c’est toujours la même chose :
- J’ai toujours le même créneau de temps pour rentrer dans le flow (le matin, de 10h à 12h).
- J’éloigne mon téléphone, qui est sur « ne pas déranger » (comme mon ordinateur)
- Je me prends un bon petit café
- Un verre d’eau bien fraîche
- Je lance ma playlist « Concentration » ou Brain.fm
- Je lance une session de Pomodoro sur Focus
C’est d’ailleurs le cas en ce moment même (no fake) :

Conseil n° 4 : méditer ou respirer en pleine conscience
L’une des choses qui est revenue le plus souvent lors de mes recherches sur le flow, c’est de méditer.
Ça va vraiment vous aider à dompter votre esprit de singe, et à vous concentrer sur une seule chose à la fois.
L’application que j’utilise pour méditer, s’appelle Petit Bambou (entreprise française 🇫🇷)
Enfin, si vous avez souscrit à la mutuelle Alan qu’on vous conseillait la semaine dernière, vous bénéficiez de 25 € remboursés par Alan sur votre abonnement Petit Bambou.
Box Breathing
Si vous n’êtes pas encore prêts•es à vous lancer dans la méditation, j’ai également découvert la méthode du « box breathing », qui est notamment utilisée par les Navy Seals lorsqu’ils veulent favoriser leur entrée dans le flow.
C’est assez simple, il faut alterner entre :
- Inspirer
- Bloquer sa respiration
- Souffler (expirer).
- Bloquer à nouveau alors qu’on n’a plus d’air (c’est le plus important car instinctivement on aurait tendance à paniquer, alors que là, on peut rester calme).
Et ensuite, on recommence ! Une petite minute suffit pour faire beaucoup de bien.
Puisqu’une image vaut mille mots, j’ai décidé d’en faire un petit GIF, que vous pourrez réutiliser quand vous le voulez :

Enfin, si vous avez une Apple Watch : l’application « Respirer » est très efficace pour moi, je m’en sers tous les jours ! ⌚
Conseil n° 5 : écrivez vos pensées, pour évacuer tout ce qu’il vous passe par la tête
Notre cerveau est très bon pour générer des idées, des pensées, mais pas pour les stocker :
- Créez-vous un petit journal où vous faites le bilan de vos journées, vous écrivez un peu tout ce qui vous passe par la tête.
Ça va vous libérer d’une charge mentale qui vous aidera à moins penser, pour rentrer dans le flow plus facilement : le petit singe dans votre tête deviendra tout calme. 🙉
Conseil n° 6 : ne pas forcer
Pour conclure cet article, j’aimerais insister sur le fait qu’il faut être prudent avec le flow.
Comme je le disais au tout début de la partie 1, c’est un état mental presque jouissif.
On est très très productif, et donc on avance beaucoup plus vite sur nos objectifs.
Mais il faut savoir se limiter et ne pas tirer sur la corde. Sinon, on risque l’épuisement mental.
Pour moi, essayer d’être en état de flow plus de 4h par jour est quasiment impossible.
Je ne pense pas avoir besoin de plus, car vraiment : ça change complètement ma façon de travailler et j’accomplis beaucoup plus, et beaucoup mieux.
→ Dès que vous sentez le moindre signe de faiblesse, que vous êtes un peu moins efficace, c’est que le flow est en train de partir, et que vous avez besoin de reposer votre cerveau.
Ne forcez pas, faites une bonne pause, et reprenez des tâches moins lourdes (des tâches interactives par exemple).
Ça serait inutile de se battre contre soi-même, pour au final perdre en efficacité et en plaisir !
Les extensions feed blocker sur Chrome :
Ressources :
- L’article qui parle du bruit comme principale source de distraction
- Jean De Larochebrochard — Being in the zone (how to build tailor made habits)
- Alex Honnold : son record ; l’article où il parle du flow
- Comment atteindre le flow en 5 étapes
- What is flow state and how to achieve it (headspace) ; enter the zone
- Wikipédia : le flow en psychologie positive
- How To Protect Your Focus And Reach ‘Flow State’
- How To Enter A State Of Flow With Ease
- Wikipedia : qu’est-ce que la gratification